ARDEUR, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1120-50 « chaleur brûlante » (
Gd mal fit Adam, éd. H. Suchier, I, 105 ds T.-L. : Senz repos
ardor aux enfers);
2. au fig.
a) 1170-91 « désir charnel » (
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret, 1195,
ibid. : Sire, en nos les lépreux a si grant
ardor, Soz ciel n'a dame qui un jor Pëust sofrir nostre convers);
b) 1203 « passion amoureuse » (
Chastelain de Coucy, éd. Crapelet, 239,
ibid. : Moult souvent souspiroit d'
ardour);
c) mil.
xives. « désir violent » (
Li Batard de Bouillon, éd. A. Scheler, Bruxelles 1877, 170,
ibid. : de combattre as Turs avoient grant
ardour).
Rem. Nombreuses attest. au masc., au
xvies. (
Hug.).
Empr. au lat.
ardor attesté dep. Accius au sens 1 (
Trag. 581 ds
TLL s.v., 489, 48); dep. Lucrèce au sens 2 b (4, 1086 ds
OLD, I, 165) et dep. Cicéron au sens 2 c (
Orat., 108,
ibid.).