ARCHITECTE, subst. masc. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1510 « personne qui, par profession, trace les plans d'un édifice et en contrôle la construction » ( J. Le Maire,
Œuvres, IV, 397, Stecher d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr. t. 2, pp. 259-260 : Simple ouvrier et architecte que je suis); 2. 1546 p. ext. « personne ou entité qui élabore qqc. » ( Rabelais, Le Tiers Livre, éd. crit. commentée par Screech, Genève [1964] p. 225 : Quand vous oirez dire de quelqu'un ces trois motz : « Il est marié », si vous dictez : « Il est doncques, ou a esté, ou sera, ou peult estre coqu », vous ne serez dict imperit architecte de consequences naturelles); en partic. 1572 grand architecteur, souverain architecte « Dieu » ( Ambroise Paré, Introduction à la connoissance de la Chirurgie, préface ds Dict. hist. Ac. fr.).
Empr. au lat. architectus (dep. Plaute, Truc. prol., 3 ds TLL s.v., 465, 37) sens propre, Vitruve, 1, 1, 1, ibid., 465, 19; fig., Cicéron, Epist., 9, 2, 5, ibid., 466, 13. Influence probable de l'ital. architetto « id. » ( Wind, p. 50) lui-même empr. au lat. est attesté au sens 2 dep. la 2 emoitié du xives. ( Pétrarque, I Trionfi in Le rime sparse e i trion fi [1352-1374] IV, 2, 60 ds Batt.); au sens 1 seulement dep. le 1 erquart du xvies. ( Arioste, Le Roland Furieux [1516-1521] 34-53 ds Batt.); influence d'ouvrages théoriques ital. tels que : Opere d'Architettura e Prospettiva de Sebastiano Serlio [né à Bologne en 1475, mort à Lyon ou à Fontainebleau en 1555] traduit en fr. par Jean Martin sous le titre : Le premier livre d'architecture en 1545. Dès Tertullien, architectus a désigné le Saint-Esprit ( R. Braun, « Deus christianorum », recherches sur le vocab. doctrinal de Tertullien, Paris, 1962, p. 387).
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