ARCASSE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − [1342
arcasser « garnir d'une arcasse » (
Travaux exécutés en Saintonge, 7 ds
Vidos, p. 197 : Pour six gallioz
arcasser et appareillier)]
1. 1491 « charpente de la poupe d'un navire » (
Mandement de Madame de la Trémoille pour la répartition de sa nef appelée la Gabrielle, Revue de la Soc. des sav. des départ., série 6, vol. 2, p. 169,
ibid. : les fraiz et mises necessaires pour oster l'
arcasse);
2. 1678 « corps de la poulie fait de deux pièces entre lesquelles la roue tourne sur son axe » (
Guillet,
Arts de l'homme d'épée, éd. 1686, p. 326 ds
Barb. Misc. 18, p. 379 :
Arcasse ou mouffle d'une poulie qui en renferme le rouet. Ces
arcasses qui servent aux vaisseaux sont bandées et suspendues par des cordes appelées etroppes).
Prob. empr. à un prov. *
arcassa, dér. d'
arca « coffre, caisse » (du lat.
arca), bien que ce dér. ne soit attesté ni dans
Rayn. ni dans
Levy (E.)
Prov. L'ital.
arcaccia n'est attesté comme terme de mar. que dep. le
xixes. (v.
Vidos, p. 197). L'hyp. de
Barbier (
Misc. t. 18, pp. 379-380), selon laquelle
arcasse au sens 1 remonterait à un étymon différent, l'esp.
alcazar « château d'arrière », n'est pas vraisemblable. V. aussi
FEW t. 25
2,
s.v. arca et
Jal2.