ARCANE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− Subst. 1. a) début
xives. « secret, opération mystérieuse » (
R. de Pise,
Marco Polo, ch. XCV ds
Gdf. Compl. : Et est establie en tel maniere que l'en puet bien dire que le grant sire ait l'
arquenne parfaitement et selon raison); fin
xives. «
id. »
archane (
O. de Saint-Gelays,
6oLiv. de l'Enéide, 49 v. [1540] ds
Quem.); d'où
b) 1631 alchim. « préparation mystérieuse qu'utilisaient les alchimistes » (
Les 14 Livres des Paragraphes de Paracelsus, 3,
ibid. : Quelles sont la podagre, l'epilepsie, la paralisie, l'hidropisie, la verolle, et la lepre, d'autant que les
Arcanes ou formes extraites de leur masse corpelle);
c) 1938 hist. eccl. (
Marcel,
supra);
2. 1751 chim.
arcane corallin (
Encyclop. t. 1 :
Arcane corallin. C'est le précipité rouge adouci par l'esprit de vin); 1763
id. arcane double (
Pharmacopée de Lemery, 16 et Table [1751,
Encyclop. arcanum duplicatum]); 1803 technol. (
Boiste).
B.− Adj. 1504 « secret » (
Lemaire,
Temple d'honn. et de vertu ds
Gdf. Compl. : Lesquelz ... se prosternerent devotement en terre, louans la divine clemence qui leur avoit permys la fruition des choses si haultaines et si
archanes); qualifié de ,,vx`` par
Rob.
A empr. au lat.
arcanum, plur.
arcana, au sens 1 a,
Virgile,
Den., I, 262 ds
TLL s.v. arcanus, 436, 76; sens 1 c,
Ovide,
Met., 7, 256,
ibid., 437, 76; en relat. avec la relig. chrét. :
Tertullien,
Praescr. 22 ds
Blaise; 2 dér. de 1; B empr. au lat.
arcanus « secret »
Cicéron,
Fin. 2, 85 ds
TLL s.v., 434, 77.