ARCADE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1562 archit. « construction en forme d'arc reposant sur des piliers ou des colonnes » (
Du Pinet,
Pline, 31, 3 ds
Quem. : On a fait des cornices et
arcades pour conduire ceste eau jusques a Rome); 1572 « disposition en forme d'arc » cont. hortic. (
R. Belleau,
De la bergerie, La première journée, La Chasteté, éd. A. Gouverneur, t. 2, p. 69 : Là s'entendoit le celeste ramage Des oisillons volans, par le fueillage Des lauriers verds, en
arcades plantes Et des peupliers aux cheveux argentez).
Soit empr. à l'ital.
arcata (
Wind, p. 20,
Brunot t. 6, p. 1192;
Kohl. p. 29;
Sar p. 19) attesté dep. le milieu du
xives. au sens « espace, distance à tir d'arc » (
M. Villani [début
xive-1363] 10-101; 1348 ds
Batt.) et seulement dep. la 1
remoitié du
xviiies. comme terme d'architecture (
S. Maffei 5 − 5 − 94 ds
Batt.); ital.
arcata, dér. de
arco du lat.
arcus (arc*
) (en faveur de cette hyp. la date de l'empr. par le fr.; à son encontre la date tardive de l'attest. de
arcata, archit.). Soit empr. à l'a. prov.
arcada « arche » (
FEW t. 1, p. 130b), 1372 ds
Pansier, t. III;
cf. lat. médiév.
arcata « arche d'un pont » 1291, Avignon ds
Du Cange t. 1, p. 359a.