ARBRE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1100 « grand végétal ligneux » (
Roland, éd. T. Müller, 2267 ds T.-L. : desuz dous
arbres bels); p. anal.
2. a) 1100-50 « pièce horizontale qui transmet le mouvement dans une machine motrice » (
Pelerinage Charlemagne, éd. E. Koschwitz-G. Thurau, 372,
ibid. : Altresil fait torner com
arbre de molin);
b) xves.
arbre de la croix « la croix où fut attaché le Christ » (
Chr. de Pisan,
Charl. V, part. I, ch. 33 ds
Gdf. Compl. : N'estoit point de necessité a la perfection et enterinité du corps ressuscité de Jhesu Crist ravoir tout le sang respendu en l'
arbre de la croix);
3. 1723
arbre des philosophes alchimie (
Trév. : Terme de science hermétique. Le grand
arbre des Philosophes est leur mercure, qui est leur teinture, leur principe et leur racine; quelquefois c'est l'ouvrage de la pierre); 1771
arbre de Diane chim. (
Trév. : C'est un mélange d'argent, de mercure et d'esprit de nitre cristallisés ensemble en forme d'un petit
arbre).
Du lat.
arbor, Caton,
Agr., 6, 1 ds
TLL s.v., 421, 38; 2 a « arbre du pressoir » (
Caton,
Agr., 6, 1,
ibid., 427, 51 : in torcularium quae opus sint ...; qui arbores conprimat si dishiascent);
cf. avec 2 b
Ovide,
Am., 1, 12, 18,
ibid., 424, 3 : carnifici ... praebuit illa arbor cruces.