ARBITRE1, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1213 dr. « personne désignée pour régler un litige entre les parties » (
Faits des Romains, 177, 23-25, cité par L. F. Flutre ds
Romania t. 65, p. 482 : Cesar mist
arbitres antre Espire et les citez qui domachiees estoient, que ce eussent de retor les citez); p. ext. 1654 « maître, souverain » (
Perrot d'Ablancourt,
Trad. de Lucien : le Navire ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 3 : Il n'est rien de plus grand ni de plus divin que d'estre soi-même l'auteur et l'
arbitre de sa fortune); 1902 sp. « personne désignée pour veiller à la régularité d'une épreuve » (
Toulet,
Mariage de Don Quichotte, 251 : Le capitaine ayant accepté tout de suite de jouer l'
arbitre, on convint qu'il aurait l'air de suivre son propre mouvement).
Empr. du lat.
arbiter attesté d'abord au sens de « témoin » (
Plaute,
Capt., 219 ds
TLL s.v., 404, 25) puis terme de dr. « arbitre » (
Loi des XII Tables, Fest. 273,
ibid., 405, 15).