ARBITRAIRE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1397 adj. dr. « qui dépend de la décision du juge » (
J. Froissart,
Chron., II, 240, Buch. ds
Gdf. Compl. : Amende
arbitraire); p. ext. 1533 adj. « qui ne dépend que de la volonté de l'homme » (
Rabelais,
Pantagruel ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 3 : Les languaiges sont par institutions
arbitraires);
xvies. substantivé « pouvoir absolu » (
Anc. Poés. franç., XI, 213 ds
Hug. : Je ne failliz jamais de te complaire; Corps, âme et biens as eu en
arbitraire); d'où
2. 1611 adj. « qui ne dépend que du caprice » (
Cotgr. :
Arbitraire); substantivé 1748 (
Montesquieu,
Esprit des lois, X, 3 ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 3 : Les auteurs ont donné dans l'
arbitraire).
Empr. du lat.
arbitrarius, attesté par
Plaute,
Amphytrion, 372 ds
TLL s.v., 408, 53, au sens de « douteux », attest. isolée, peut-être à rapprocher de 2; au sens 1, b. lat. jur. « qui dépend de la décision du juge » dep.
Ulpien,
Dig., 13, 4, 2 pr.
ibid., 408, 40; « qui dépend de la volonté de l'homme » (p. oppos. à
naturalis)
Aulu-Gelle, 10, 4, 3,
ibid., 46.