ARBALÈTE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1100 « arc monté sur un fût de bois destiné à diriger le projectile » (
Roland. éd. Bédier, 2265 : Plus qu'
arcbaleste ne poet traire un quarrel, Devers Espaigne en vait en un guaret);
2. p. ext.
a) 1177 « piège à rat » (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lion, éd. W. Foerster, 914 ds T.-L. : ele [la porte] estoit tot autresi feite Con l'
arbaleste qui agueite Le rat quant il vient au forfet);
b) 1583 astron. (Jacques
Delvaux, pillote en la marine,
Premières œuvres de 1583, Ms. de 1583, Bibl. nat., n
o6815-3, pp. 29-30 ds
Jal1: Fabrique de l'
Arbaleste marine, aultrement dicte baston de Jacob).
Du lat. impérial
arcuballista (composé de
arcus « arc » et
ballista « baliste, machine à lancer des projectiles »,
Végèce,
Mil., 2, 15 ds
TLL s.v., 474, 45). Forme
aubelestre (
Loherains, ms. Montp. f
o75
bds
Gdf. Compl. : Prant l'
aubelestre, s'a .i. quarrel ens mis) d'apr. la forme b. lat.
balistra (
vies. Cassiodore ds
TLL s.v., 1700, 83) courante dans les gloses.