ARAGNE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − Début
xiies.
iregne « araignée » (
Moniage Guillaume, éd. W. Cloetta, 3207 ds T.-L. : Mout i avoit et wivres et tarentes, Serpens crestés et crapaus et
iregnes, Si laide chartre n'ot dusqu'en Alemaigne); env. 1200
araingne «
id. »
St Jean Bouche d'Or, éd. A. Weber, 76,
ibid. : Dïables en ot grant engaingne; Tot autresi comme l'
araingne Devant le moske met le roi, L'empira et mist mal au roi Par une trop fause querele; dernier quart du
xiiies.
araigne «
id. » (
Adenet Le Roi,
Enfances Ogier, éd. A. Scheler 5641,
ibid. : Ne li valut hiaumes une chastaigne, Ne li haubers la toile d'une
araigne); 1606
aragne «
id. » (Trad. de
Folengo,
Merlin Coccaie, L. XXIII [II, 259] ds
Hug. : Les portes estoient tousjours cadenacées ... Les
aragnes y avoient tendu leurs toiles).
Du lat.
aranea, « toile d'araignée » (
Plaute,
Aul., 87 ds
TLL s.v., 394, 28) puis « araignée » (
Caton, 78, 49,
ibid., 394, 52 : nec tenuem texens sublimis
aranea telam in deserto Alli nomine opus faciat).