ARÇON, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1100 « l'une des deux pièces courbées qui forment le corps de la selle » (
Roland, éd. Bédier, 1228 : L'escut li freint e l'osberc li derumpt, El cors li met les pans del gunfanun, Pleine sa hauste l'abat mort des
arçuns);
2. ca. 1180 « petit arc » (
Chr. de Troyes,
Chevalier lion, éd. M. Roques, 2822 : Yvains s'en va jusqu'au garçon cui il voloit tolir l'
arçon Et les saietes qu'il tenoit) −
xives. ds
Gdf.;
3. xiies. mus. « archet » (
Alexandre, f
o75
a, Michelant ds
Gdf. : L'uns tint une viele, l'
arçons ert de safir), seulement en a. fr.; d'où 1399 mét. « instrument en forme d'archer pour battre la laine, etc. » (Arch. JJ 154, pièce 443 ds
Gdf. : Le dit Guillaume decoppa par grant despit a Cyrot arçonneur la corde de son
arçon).
Du lat. vulg. *
arcione(m), acc. de *
arcio, -onis, dimin. de
arcus « arc ». V.
arc.