Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
APPUYER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. A.− « Faire supporter, soutenir par qqc. » 1. sens propre ca 1100 pronom. (Roland, 500 ds Gdf. Compl. : Vint s'apuier suz le pin a la tige); 2. sens fig. 1174 trans. (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, 5525, éd. C. Hippeau ds T.-L. : a deu ot del tut sun corage apuié); 1671 « s'aider de qqc. » (Pomey, Le Dict. royal augmenté, Lyon : ... J'appuye toutes mes esperances sur vôtre crédit); 1672 pronom. s'appuyer de qqn « demander l'appui de qqn » (Mmede La Fayette, Princesse de Clèves, Paris, éd. Cazes, [1934] : La division des deux freres donna la pensée à la duchesse d'Etampes de s'appuyer de M. le duc d'Orléans pour la soutenir auprès du roi contre madame de Valentinois). B.− « Faire peser qqc. » 1. sens propre a) début xiies. trans. apoier un cop « donner un coup » (Couronnement Louis, éd. Jonckbloet, 2592 ds T.-L. : Grant cop li done sor son elme vergié; Desus l'espaule a le cop apoié, Desi el piz l'a fendu et tranchié); b) 1694 intrans. man. (Ac. : ... On dit qu'un cheval appuye sur le mord, pour dire, qu'Il pese à la main); c) 1771 mus. (Trév. : ... En musique appuyer sur une note, c'est y demeurer long-temps); d) 1835 p. ext. (Ac. : ... Appuyer sur la droite, sur la gauche, ou appuyer à droite, à gauche. Se porter vers la droite, vers la gauche); 2. sens fig. 1639 intrans. (Voiture, Lettres, à MmeLa Princesse ds Dict. hist. Ac. fr. t. 3, p. 531 : Je vous assure que j'ay une raison fondamentale de ne bouger d'icy, sur laquelle je n'ose appuyer). C.− « Soutenir à l'aide de qqc. » 1. sens propre av. 1250 trans. (Huon de Cambrai, Regrets N.D., éd. A. Langfors, 250, 5 ds T.-L. : sa maison... Qui de deus pars iere apoïe Por ce qu'a terre ne caïst); 1375 p. anal. appuyer un chien « flatter de la voix » (Livres du Roy Modus et de la Royne Ratio, éd. G. Tilander, Paris, 1932, t. 1, p. 25); 2. sens fig. 3equart du xiiies. « aider » (Richard le Beau, éd. W. Foerster, 2700 ds T.-L. : nus ne me puet apoiier Que mors ne soie u retenus); av. 1680 « favoriser » (Patru ds Rich. : Apuier les prétensions, ou le droit de quelqu'un). Empr. au lat. médiév. appodiare (formé à partir du lat. class. podium « plate-forme autour de l'arène de l'amphithéâtre » et aussi « console » et « petite éminence »), attesté au sens propre de « soutenir » (1114-15, Rudolfus abb. Trudonensis, Gest., 9, 33 ds Mittellat. W. s.v., 802, 68); au fig. (1226-37, Caesarius Heisterbacensis, Hom., IV, p. 77a, ibid., 802, 66); à rapprocher de l'ital. appoggiare (appoggiature*).