APPUIEMENT, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1311
apuement « ce qui sert à soutenir (au fig.) » (
Horn 241, éd. Fr. Michel ds
Gdf.,
s.v. apoiement : Di mei la verité, ne t'esmaer nient Tu auras mes en mei mult bon
apuement); av. 1358
appuyement «
id. » (
Digulleville,
Le Rom. des trois pelerinaiges, f
o168 a, impr. Inst.,
ibid.);
xvies. « action d'appuyer » spéc. archit. (
Paradin,
Hist. de Lyon, p. 194, éd. 1573,
ibid. : A ceste cause luy permirent les conseillers et eschevins de la ville de pouvoir bastir sus le grand arc du pont susdit, nommé l'arc des merveilles, un pilier ou deux de pierre, de telle grosseur et longueur qui seroit suffisante pour faire
appuyement sur iceux) − fin
xvies.,
Joubert,
ibid.; repris au
xixes.
a) 1870 au fig. « insistance d'un regard » (E. et
J. de Goncourt,
Journal, p. 167);
b) 1873 « insistance sur qqc. »
supra ex. 3; 1884 au propre,
supra ex. 1.
Dér. de
appuyer*; suff.
-ment1*; à rapprocher du lat. médiév.
appodiamentum « appui » archit. (1242
Chartae Lamberti Leodiensis, 341, p. 421 ds
Mittellat. W. s.v., 802, 26); au sens gén. « soutien » (
xiiies.
Albert Le Grand,
Animal. quaest., 8, 15/20, p. 194, 74,
ibid., 802, 23).