APPUI, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− « Ce qui sert à soutenir »
1. sens fig. 1165-70
apui (
B. de Ste-Maure,
Troie, éd. L. Constans, 9809 ds T.-L. : Bon
apui ont en lor seignor); 1789
à l'appui de « fort de » (
Sieyès,
Qu'est-ce que le Tiers-état? p. 83 : Je sais que de tels principes ne seront pas du goût même des membres du tiers les plus habiles à défendre ses intérêts. Soit : pourvu que l'on convienne que je suis parti des vrais principes, et que je ne marche qu'
à l'appui d'une bonne logique);
2. sens propre 1335 subst. fém.
apoie « partie de construction sur laquelle on s'appuie » (
Arch. Nat., KK 3a f
o275 R
o,
Compte d'Odart de Laigny ds
Barb. Misc. 19 : Faire les
apoies du pont); 1528
appui «
id. » (
Comptes batiments du Roi, I, 28 ds
IGLF Techn.).
B.− « Action d'appuyer, de s'appuyer » 1671
à hauteur d'appui « à la hauteur des coudes » (M
mede Sévigné,
Lettres, à M
mede Grignan ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 3, p. 532 : Pour mon labyrinthe, il est net, il a du tapis vert, et les palissades sont
à hauteur d'appui) 1690 man. (
Fur. :
Appuy... est le sentiment réciproque de l'action de la bride entre la main du cavalier, et la bouche du cheval. Ce cheval a l'
appuy fin, c'est-à-dire, il a la bouche delicate); 1751
point d'appui (
Encyclop. t. 1); fin
xviiies.
mur d'appui « mur permettant de s'appuyer, garde-fou » (
Fleury,
Mœurs des Israélites, XI ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 3, p. 533); sens fig.
xviiies. (
Beaumarchais,
Mémoires, ibid. : La première chose qu'il y auroit à faire sur cette singulière accusation − de corruption −, ne seroit-ce pas d'examiner la pièce qui lui sert de
point d'appui?); 1804
pièces à l'appui (
Code civil, p. 44); 1808
à l'appui d'une assertion (
P. Cabanis,
Rapports du physique et du moral de l'homme, t 1, p. 416).
Déverbal de
appuyer*.