APPROPRIATION, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xives.
apropriacion « action naturelle par laquelle les aliments pénètrent dans l'organisme » (
Somme Maître Gautier, f
o37 r
ods
Gdf. Compl. :
Apropriacion de digestion), attest. isolée; spéc. 1762 chim. (
Ac. :
Appropriation ... est l'état où sont mis deux corps qui ne peuvent s'unir ensemble que par le concours d'un troisième corps, qui dispose les deux premiers à s'unir);
2. 1521 rhét. « adaptation, transposition de mots » (
Fabri,
Rhet., 1. II, f
o45 r
ods
Gdf. Compl. : Malle
appropriation de termes), repris en 1826 par
Mozin-Biber;
3. 1636 « action de s'attribuer des biens » (
Monet,
Invantaire des deux lang. fr. et lat.); 1690 (
Fur. :
Appropriation ... Action par laquelle on s'approprie. Les ambitieux et les avares ne cherchent qu'à se faire l'
appropriation du bien d'autruy); 1751 dr. eccl.
(Encyclop.);
4. 1866 « action de rendre propre, net » (
Lar. 19e: L'
appropriation de mon cabinet ne m'a pas demandé moins de deux heures).
1. empr. au b. lat.
appropriatio, terme méd. « assimilation par l'organisme » (
ves.
Caelius Aurelianus,
Chron., 2, 13, 151 ds
TLL s.v., 316, 51); 3 empr. au lat. médiév. de même sens (1253
Chartae Pommeranenses, A, I, 490 ds
Mittellat. W. s.v., 819, 10); 2 et 4 par attraction de l'adj.
propre*, respectivement au sens de « qui convient à » et de « net ».