APPROCHE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Ca 1450 milit.
faire aproche « faire mouvement pour assiéger, combattre » (
Mist. du Viel Testament éd. James de Rothschild, Paris, 1882, t. IV, p. 185, XXXIV, 31311-12 : Nous aurons tantost quelque alarme Les Philistiens
font aproche);
b) 1465 « travaux pour approcher d'une forteresse assiégée à couvert » (Arch. Nord, B 3516 124040 ds
IGLF Techn. : Durant le siege que mon dit S
rde Charrolois fist medre devant la plaice et chastel de Beaulieu, il y ot pluseurs pavais qui furent mis aux
approches qui se firent au dit siege pour pavisier et tander les cannoniers); d'où 1836 spéc. (
Land. :
Approche [...] Abord, accès : les
approches d'un poste, d'un camp; cette ville est de difficile
approche);
2. 1530 « action de s'approcher, de s'avancer » (
Palsgr.); 1669 « proximité, abords » (
Mol.,
La gloire du val de grâce ds
Littré : Et quelle force il faut aux objets mis en place, Que l'
approche distingue, et le lointain efface); spéc. 1440-75 milit. « combats, rencontres » (
Chastellain I, 142, 7 ds
Kurt Heilemann,
Der Wortschatz von Georges Chastellain, Leipzig, 1937, p. 251); 1440-75 « abord, contact (d'une personne) » (
Id., III, 390, 1,
ibid., p. 152); 1738 «
id. (d'animaux) » (
Volt.,
Elém. de la phil. de Newton ds
Rob.);
3. av. 1621 « proximité, arrivée d'un événement » (
Montchrestien,
Ep. ded. 4, éd. Petit de Julleville, Paris, 1891 : Vers la fin de la vie, sur les
approches de la mort);
4. « action de rapprocher une chose d'une autre » 1647
lunette d'approche, Pascal d'apr.
FEW t. 25
2, p. 54a; 1694 (
Ac. :
Lunettes d'approche. Certaine machine composée d'un tuyau qui s'allonge et se raccourcit avec des verres, disposez aux extrémitez et au dedans, qui d'un costé grossissent et approchent les objets, et de l'autre les rapetissent et les esloignent); 1651 technol. (jardinage)
greffe en approche « rapprochement de deux branches » (
Bonnefons,
Le Jardinier françois, Paris, section 6, p. 61); 1751
(Encyclop.).
Déverbal de
approcher*.