APPORTER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 2
emoitié du
xes.
aporter « venir porter qqc. à qqn [l'objet est un inanimé concret] » (
St Léger, str. 34 ds
A. Henry,
Chrestomathie de la littérature en ancien fr., p. 12 : Il li vol faire mult amet; Bewre li rova
aporter);
2. ca 1100 [l'objet est un inanimé abstrait] « fournir [un élément de connaissance] » (
Roland, 3496, ds
Gdf. Compl. : Males nuveles li
aportet et dit);
xiiies. « rapporter, produire » (
Serm. du XIIIes., ms. Cassin, f
o103
dds
Gdf. : Moult fait a loer cis gardins que fruit
aporte et especes). −
xvies.
Palissy,
ibid.; 1595 « apporter de l'attention, de l'effort à qqc. » (
Lett. miss. de Henri IV, t. IV, p. 402 ds
Gdf. Compl. : Les affaires ne vont guere bien; j'y
apporte ce que je puis, mais non ce que je veux); av. 1622 « fournir, alléguer [une preuve] » (
François de Sales,
Serm. dim. pass., ibid. : Et pour confirmation de mon dire, je vous
apporterai un exemple qui...); 1675 vén. (
Widerhold,
Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr. : Apporte. Terme dont on se sert envers les Barbets, quand on leur jette quelque chose pour l'aller quérir).
Empr. au lat.
apportare « porter qqc. à qqn » 1 [l'objet est un inanimé concret] (
Plaute,
Epid., 36 ds
TLL s.v., 304, 22); 2 [l'objet est un inanimé abstrait] «
id., en parlant de nouvelles » (
Plaute,
op. cit., 21,
ibid., 304, 54); «
id. [le sujet aussi est un inanimé abstrait] » (
Térence,
Ad., 856,
ibid., 304, 79).