APPLICATION, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1314 au propre
applicacion « action d'appliquer qqc. sur qqc. » (
H. de Mondeville,
Chirurgie, éd. A. Bos, S.A.T.F. 1897, t. 1, p. 248 : De la .I. sont .2. causes, c'est a savoir, trop tost metre trop grand
applicacion de medicament generatif de char);
2. 1370 « action d'adapter une maxime, un écrit » (
Oresme,
Eth., 48 ds
Littré); 1666 dr. « action d'appliquer un principe, une loi » (
Mémoires de Louis XIV, écrits par lui-même ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 3, p. 436); av. 1704 théol.
application des mérites de J.-C. « bienfait par lequel J.-C. transfère aux Chrétiens ce qu'il a mérité par sa vie, ses souffrances et sa mort » (Bourdaloue ds
Lar. 19e); 1751 sciences (
Encyclop. t. 1 :
application de l'Algebre à la Géométrie);
3. 1580-92 « attention soutenue portée à qqc. » (
Montaigne, 1. 1, ch. XXV, p. 81 ds
Gdf. Compl. : Autant par le benefice de mon
application, que par le benefice de mon invention et de ma force).
Empr. morphol. au lat.
applicatio seulement attesté en lat. class. au sens de « action de s'attacher (à qqn) » (
Cicéron,
Lael., 27 ds
TLL s.v., 295, 66); les sens sont dérivés du verbe
appliquer*;
cf. aussi lat. médiév.
applicatio au sens 1, cont. méd. (1275,
Wilhelmus de Saliceto,
Chirurg., 1, 4, p. 305 ds
Mittellat. W. s.v., 798, 50).