APLÉTER, APPLETTER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1723 agric. « travailler vite » (
Boullay,
Manuel de cult. de la Vigne, p. 665 ds
Gdf.,
s.v. esploitier :
Apleter, c'est avancer dans l'ouvrage. On dit d'un homme qui a beaucoup avancé dans l'ouvrage en peu de tems, qu'il
aplete bien); signalé comme terme d'agric. ds
Ac. Compl. 1842,
peu usité selon
Besch. 1845.
Issu de l'a. fr.
aploitier « accomplir, faire, exécuter » attesté fin
xiiies. (
Vie des Pères, Ars. 3641, f
o37c ds
Gdf.,
ibid. : Tos dolans de lui se depart Por ceu qu'il n'ot riens aploitié) forme par substitution de préf. de l'a. fr.
esploitier (voir
exploiter); attesté au sens de « agir avec ardeur, s'empresser » dep. la 2
emoitié du
xiies. (
Benoit de St More,
Chron. des ducs de Normandie, II, 39337, Michel ds
Gdf.,
ibid. : Contre son pere aveit tencié E plusors feiz mal espleitié) d'où les nombreuses formes dial. du type
épléter au même sens que
apléter (
cf. FEW t. 3, p. 311b).