APPESANTIR, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1119 intrans.
apesantir « devenir lourd, pesant » (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, éd. Walberg, 2046 ds T.-L. : quant il [l'aigle] enveillist E s'ele
apesantist) − fin
xves., O. de St Gelais ds
Gdf. Compl.;
2. xiiies. trans. fig. « rendre (qqn) moins apte à l'exercice de ses facultés, l'accabler » (
G. de Cambrai,
Barlaam et Josaphat, éd. C. Appel, 4725 ds T.-L. : La tristeche k'il a defors, L'ire k'il a dedens le cors,
L'apesantist et tient molt coi, Car il redoute molt le roi);
ca 1410 « rendre plus lourd à supporter » (
J. Legrant,
Liv. de bonnes meurs, f
o9
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Gdf. Compl. : Par impacience ne faisons synon
apesantir nostre mal et languir); 1690
appesantir sa main sur « punir, frapper » (
Fur. : Dieu
appesantit quelquefois sa main sur les pecheurs); 1690 pronom. fig.
s'appesantir sur (
La Bruyère,
Caract., 5
eéd., chap. 1, n
o39 ds
Trév. 1704 : [Théophile de Viau] charge ses descriptions,
s'appesantit sur les détails).
Dér. de
pesant*; préf.
a-1*, dés.
-ir.