APLET, APPELET, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Ca 1174 « harnais pour un animal de trait » (
Wace,
Rom. de Rou, 2
ep., vers 1231, Andresen ds
Gdf. : Mar fera soc ne cultre ne
apleit remuer [
cf. aussi vers 1245 : A la charue
apleiz, soc e cultre laissa]) − 1452 (Reg. 181, ch. 242 ds
Du Cange s.v. aploidum);
b) 1280 « outil, instrument » (
Liv. rouge, p. 317, Bibl. Chartres ds
Gdf. : De quolibet panno qui vocatur plet et
aplet, obolum) − 1422
apploit (
Courcy,
Hist. de Grece, Ars. 3689, f
o87d ds
Gdf.);
2. 1322 vocab. pêches
apploi « instrument servant à attraper le poisson » (
Lett. du Cte d'Eu, Tréport, Arch. S.-Inf. ds
Gdf. Compl. : Tous les cambriers qui couchent et lievent en leur fieu et quy ont
applois quy partent de leur fieu peschent en la mer); 1583
apletz (
Inform., A. S.-Inf. B 199 ds
Gdf. Compl.) et plus précisément
a) 1611
aplet « sorte de filet » (
Cotgr.);
b) 1769
appelet « corde garnie de lignes » (
Duhamel,
Traité général des pêches, p. 21 et 23 ds
Sain. Sources t. 2 1925, p. 166).
Du b. lat.
applic(i)tum, doublet de
applicatum, part. passé de
applicare « appliquer, appliquer à »;
applicitus, part. passé, attesté dep.
Petrone (
Satirae, 22 ds
TLL s.v., II, 296, 1. 18), adj. chez
Quintilien (
Inst. 4, 2, 117 ds
TLL s.v., II, 299, 1. 47); le sens gén. « outil, instrument » (
cf. 1 b) justifie cette étymol. (
FEW t. 1,
s.v. applictum, REW3s.v. applictum, EWFS2).