APPARENCE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Av. 1225
apparanche « preuve apparente » (
Reclus de Molliens,
Miserere, CCLXXI, 6 ds
Gdf. Compl. : Peu en est de ferme creanche : Les uevres en font
apparanche; De Dieu ne de mort n'ont doutanche), attest. isolée;
2. a) av. 1225
aparance « aspect riche » (
Lancelot, ms. Frib., f
o124d
ibid. : Li tres Claudas estoit tenduz en une bele praierie et ert a merveilles granz et biaus et riches et de si grant
aparance que bien resenbloit reperes a roi);
b) 1280 « aspect extérieur (d'une chose) » (G.
d'Amiens,
Escanor, éd. H. Michelant, 20949 ds T.-L. : des plaies ne se doloient Selonc c'on veoit l'
aparance); p. ext.
3. a) 1395 « trace, vestige, indice (en parlant de choses matérielles) » (
Voyage de Jérusalem du seigneur d'Anglure, éd. F. Bonnardot et A. Longnon, 156,
ibid. : et y en a encor des
apparances des murs) −
xviies., 1606,
Nicot (fig.);
b) 1659 « aspect superficiel ou trompeur » (
Mol.,
Préc. rid., sc. 18 ds
Littré : Allons chercher fortune autre part, je vois bien qu'on n'aime ici que la fausse
apparence);
4. 1468-92 « vraisemblance, probabilité » (
La Marche,
Mém., I ds
Gdf. Compl. : Si Dieu l'eust souffert vivre longuement, il avoit
apparence de faire de grands services a la Bourgongne); 1690 dr. (
Fur.).
Empr. au b. lat.
apparentia, plur. substantivé du part. prés. de
apparere, « aspect extérieur, apparence » dep.
Boèce,
Anal. post., 1, 10 ds
TLL s.v., 268, 15.