APOTROPÉE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1564 adj. mythol. gr.
apotrophee « qui sert à détourner la fureur des dieux » (
Rabelais, V, 4, ds
Hug. : Sur le sommet de la teste leurs couppans je ne scay quant cheveux, avec certaines parolles
apotrophees et expiatoires ... les font oiseaux tels devenir que presentement les voyez), attest. isolée; 1891
apotropée, supra;
b) 1586
apotropees subst. masc. plur. « détourneur de maux, nom donné aux dieux grecs » (
Le Loyer,
Hist. des Spectres, VIII, 5 ds
Hug.), attest. isolée;
2. a) 1823 subst. masc. plur. (
Boiste :
Apotropées [...] vers pour conjurer le courroux des dieux); fém. dep. 1832,
Raymond,
Dict. gén. de la lang. fr., Paris;
b) 1845 subst. fém. myth. (
Besch. :
Apotropée [...] Brebis qu'on immolait en chantant des hymnes ou des vers, à certaines divinités qu'on invoquait quand on redoutait un accident fâcheux).
Empr. au gr. α
̓
π
ο
τ
ρ
ο
́
π
α
ι
ο
ς « qui détourne les maux »,
Hippocrate, 378, 31 ds
Bailly.