APOTHICAIRERIE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1360
apothecarie « remède préparé ou fourni par le pharmacien » (
Dépenses du Roi Jean en Angleterre, Comptes de l'argenterie, p. 254, Douët d'Arcq ds
Gdf. : pour
apothecarie prise de li pour maistre le Royer et Bertaut, qui estoient malades) − 1525 ds
Gdf.; 1401
apothicairerie (
Comptes de l'hôtel des Rois de France, p. 159 ds
Gdf. Compl.) − 1505
ibid.;
2. 1353
apothiquairie « profession, art du pharmacien » (
Ordonnance de Jean II le Bon sur la police des officines parisiennes citée par E. Guitard ds
Rev. Hist. pharmacie, IX, 522 : Et avec ce jureront Apothicaires, que il feront loiaument le mestier de l'
apothiquairie); 1545
apoticairerie (
J. Bouchet,
Epistres morales du Traverseur, II, 8 ds
Hug. : Sans oublier l'
Apoticairerie, Ou lon peut faire abuz et tromperie); av. 1593
apothicairerie (
Amyot,
Que les bestes brutes usent de la raison, 7,
ibid.);
3. a) apr. 1350
apoticarie « lieu où l'on prépare ou vend les remèdes » (
G. Le Muisit,
Poésies I, 112, éd. Kervyn de Lettenhove ds T.-L. : S'on li [au médecin] promet argent, il vos visitera; A l'
apoticarie connoistre vous fera); 1353
apothiquairie (
Ordonnance de Jean II le Bon, loc. cit., 523); 1606
apotiquairerie (Trad. de
Folengo,
Merlin Coccaie, L. XXIII ds
Hug.); 1611
apothicairerie (
Cotgr.); qualifié de ,,peu usité`` de
Ac. 1835 à 1878;
b) spéc. 1680
apoticairerie (
Rich. :
Apoticairerie [...] Lieu du couvent, ou d'une maison de queque [
sic] grand, où l'on met les drogues); 1690
apothicairerie (
Fur.).
Dér. de
apothicaire*; suff.
-ie*, supplanté par
-erie* (
Nyrop t. 3 1936 § 394); au sens 3 a évincé par
pharmacie*; pour les rapports entre les 2 mots, voir
Guitard,
loc. cit., p. 521.