APOTHICAIRE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Apothicaire. Ca 1260
apotecaire « celui qui prépare ou vend des drogues » (
E. Boileau,
Métiers, 2
epart., XVI, 4 ds
Gdf. Compl. : Tuit pevrier et tuit
apotecaire ne doivent riens de coutume); 1350
apothicaire (
G. Le Muisit,
Poésies II, 61, éd. Kervyn de Lettenhove ds T.-L.).
II.− Apothicairesse. 1. 1312
apotikairesse « femme de pharmacien (?) » (
Médecine Franche Comté ds
IGLF : à Ysabel l'
apotikairesse, pour plusieurs choses); 1704 (
Trév. :
Apothicaresse ou
Apothicairesse. C'est la femme d'un apothicaire [...] il est bas en ce sens) −
Trév. 1771;
2. 1531
apothicaresse « religieuse au service des pauvres, qui prépare les remèdes » (Archiv. hospit. de Paris, I, 146, Bordier ds
Gdf. :
apothicaresse chevetayne qui est l'office d'avoir la domination du service des pauvres); 1704
apothicairesse «
id. » (
Trév. :
Apothicairesse. Religieuse qui a soin de l'apothicairerie de son couvent) −
Littré 1872.
I empr. au b. lat.
apothecarius « magasinier, boutiquier », (
Saint Augustin,
Epist., 185, 4, 15 ds
TLL s.v., 255, 65);
cf. lat. médiév. au sens de « celui qui prépare les médicaments » (
Johannes Platearius,
Simpl. med., p. 25 ds
Mittellat. W. s.v., 770, 16); dér. du lat.
apotheca « réserve » (
Cicéron,
Vat., 12,
ibid., 255, 28), lui-même empr. au gr. α
̓
π
ο
θ
η
́
κ
η « magasin » (
Thucydide, 6, 97 ds
Bailly). Sur les rapports entre
apothicaire et
pharmacien voir E. Guitard ds
Rev. Hist. Pharmacie, IX, 517-518. II dér. de
apothicaire*; suff.
-esse*.