APOSTROPHE1, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1520 figure de rhét. par laquelle l'orateur adresse soudainement la parole à qqn ou à qqc. (
Fabri,
Rhet. ds
Gdf. Compl. : Par interrogation, par
apostrophe); d'où 1738 p. ext. « vive interpellation adressée à qqn » (
Piron,
Métrom. v. 4 ds
DG : Vous méritez cette
apostrophe-là);
2. 1704 « gifle » (
Regnard,
Folies amour. sc. 11 ds
Littré : A ces cris redoublés et dont je riais fort, J'accours et je vous vois étendu sur la place Avec une
apostrophe au milieu de la face).
Empr. au lat.
apostropha au sens 1 (
Quintilien,
Inst., 4, 1, 69 ds
TLL s.v., 254, 59);
cf. ive-
ves.
Martianus Capella, 5, 523,
ibid., 254, 58 (
cf. gr. α
̓
π
ο
σ
τ
ρ
ο
φ
η
́ « action de se détourner » [en direction de l'interpellé] terme de rhét.,
Hermogène, [
iies.], π. ι
́
δ. p. 72 ds
Bailly).