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APOSTER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. I.− 1180 « placer qqn dans un poste pour guetter ou pour exécuter qqc. » (Aquin, 1058 ds Gdf. Compl. : Et Charlemaine le fort roy couronné, Si est es champs o sa gent aposté). II.− a) 1420 trahison apostée « trahison préméditée, guet-apens » (Lett. de 1420, ap. Lob., II, 940 ds Gdf. : Pour le bien, salut et recouvrement de nostre personne qui prinse avoit esté en trahison appostee, par Olivier de Blays); 1559 « préméditer, préparer » (Marg. d'Ang., Hept., XXII ds Gdf. Compl. : Environ l'heure de vespres, heure par luy apostee, se trouva au dortouer); b) 1566 aposté « supposé faussement » (H. Estienne, Apol. pour Her. 35 [II, 236] ds Hug. : Qui sont donc ces exemples? Des miracles apostez) − xviiies. d'apr. FEW t. 9, s.v. ponere; sens noté comme ,,vieilli`` par DG. I dér. de poste*; préf. a-1*; dés. -er; (l'attest. isolée de ca 1150, Psautier Cambridge, LII, 1, Michel ds Gdf.aposté traduit le lat. abominabiles demeure obsc.). II empr. à l'ital. appostare « tendre un piège à une pers. ou à un animal, surprendre » attesté dep. le xiiies. (Giamboni [1261-1292] IV-167 ds Batt.); (Boccaccio [1313-1375] I-72, ibid.); II b non attesté en ital. dérivation de sens de II a.