APOSTASIER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xves. « tomber dans l'apostasie » (
G. Alexis,
Œuvres, éd. A. Piaget et E. Picot, Paris, 1896 : Nulz anges ne sont transformez En femme, des dyables assés, Par quoy maint
apostasia);
2. 1715 (d'un religieux) « quitter son ordre avec scandale » (
Lesage,
Gil Blas, 1, 5 ds
Dict. hist. Ac. fr. : Il avoit pris l'habit et fait profession dans un ordre fort austère et
apostasié quelques années après);
3. p. ext. 1589 « abandonner son devoir » (
P. Matthieu,
Vasthi II, p. 27 ds
Hug. : Par luy [le vin] un sainct devoir le sage
apostasie).
Dér. de
apostasie*; suff.
-ier*. au
xiies.,
apostater au sens 1, (
Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, 233, 1 ds T.-L.), du lat.
apostatare «
id. »,
Vulgate,
Sir., 19, 2 ds
TLL s.v., 253, 14.