APOSTÈME, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − xiiies. méd. « tumeur accompagnée de suppuration » (
Trad. Hippocrate [ou plutôt d'un traité anon. de l'Ecole de Salerne] ms. Cambridge ds
Rom. 32, 87 ds
Quem. : vaut encuntre chaudes
apostemes e ecuntre escorceüres); d'où fig. 1562 « corruption de l'âme » (
Calvin,
Serm. sur l'Epitre aux Ephesiens, 36 [LI, 704] ds
Hug. : Quand donc nous sentirons qu'il y a quelque
aposteme cachee, que nous gardions bien que la pourriture ne croupisse là dedens, jusqu'à ce que la maladie soit incurable : mais que nous la purgions de bonne heure); d'où av. 1564 expression
que l'apostème crève « que ce qui est mauvais et qui était caché, soit mis au grand jour » (
Calvin,
Serm. sur la 1
reà Timothee, 45 [LIII, 539],
ibid. : Il les [les maux] faut donc endurer jusqu'à ce que le temps opportun soit venu, et qu'ils soyent meurs, et que l'
aposteme creve, comme on dit);
cf. Ac. 1762.
Empr. au gr. latinisé
apostema «
id. »
Pline,
Nat., 20, 16 ds
TLL s.v., 253, 28 : suppurationibus quae Graeci vocant α
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α.