AP(P)OLTRONNER, APOLTRONNIR,(APOLTRONNER, APPOLTRONNER) verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Apoltronnir, 1465 emploi abs. « devenir poltron, s'amollir » (
Franchieres,
Fauc., II, 2 ds
Gdf. Compl. : Maistre Aymé Cassian dit que ceux qui tiennent ces opinions de ne point faire tirer leurs oyseaux,
sont apoltroinis de paresse); trans. 1597 (
Du Vair,
Constance et Consolation, L. II ds
Hug.); 1690 fauconn. (
Fur. :
Apoltronnir. Se dit lors qu'on couppe à un oiseau les ongles des pouces qui sont les doigts de derrière, et les clefs de sa main : car par ce moyen en luy ôtant les armes, on le ravale de courage, desorte qu'il n'est plus propre pour le gros gibier).
II.− Apoltronner, 1. 1561 pronom. « devenir poltron, lâche, s'amollir » (
Du Fouill.,
Ven., f
o125 r
ods
Gdf. Compl. : Aucunesfois, les chiens, pour
s'estre apoltronnez et rendus trop gras, perdent le sentiment);
2. trans.
appoltroner 1752
(Trév.); 1823
apoltronner (
Boiste).
I et II dér. de
poltron*; préf.
a-1*; dés.
-ir ou
-er; la forme en
-er semble actuellement plus employée que la forme en
-ir.