APLOMBER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− 1. a) 1226 intrans.
aplommer ou
aploumer « peser, être lourd comme du plomb » (
Reclus de Molliens,
Miserere, Ars. 3142, f
o203c et Richel 23111, f
o233b ds
Gdf. : Nostre fais apoise et
aplomme [var. des mss Ars. 3527, f
o118 v
oet Richel., 15212, f
o18 v
ods
Gdf. : ...
Aploume]);
b) xves. pronom.
s'aplommer « se laisser tomber de fatigue » (
Chron. de Norm. de nouveau corrigées, f
o31 v
ods
Gdf. : Quant vint a l'aube du jour le duc Richard
s'aplomma pour dormir qui las et travaillé estoit);
cf. également 1539 intrans. « s'assoupir, s'étourdir, s'endormir » (
R. Estienne,
Dict. françois latin);
cf. aussi pic. (
Jouanc. :
Aplommer (
s'), s'assoupir);
2. ca 1350 trans.
applommer « accabler, assommer » (
G. de Digulleville,
Le Rom. des trois pelerinaiges, f
o58a, impr. Inst. ds
Gdf. : C'est la coingnie dont j'assomme Moynes au moustier et
applomme);
cf. également a. prov.
aplombar attesté ds
K. Bartsch,
Denkmäler der provenzalischen Literatur, 308, 34 ds
Levy (E.)
Prov.; 1847 (
Dict. d'arg. Format nain [anonyme], p. 101 : Abalourdir.
Aplomber).
II.− 1. Emploi pronom.
a) 1611
s'aplomber « tomber à la verticale » (
Cotgr.);
b) 1901
s'aplouner « s'installer, se mettre d'aplomb »,
supra ex. 3;
2. 1886 région. emploi trans.
apploner (
Ad. Orain,
Glossaire Patois d'Ille-et-Vilaine :
Apploner. Presser, tasser, étayer, mettre d'aplomb [Fougères]).
I dér. de
plomb* (
FEW t. 9, p. 99); préf.
a-1*, dés.
-er. II dér. de
aplomb* (
FEW t. 9, p. 100); dés.
-er.