APLATIR, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1331 « rendre plat » (
G. de Digulleville,
Pelerinage vie hum., 12020, éd. Stürzinger ds T.-L. : Une heure aus tenailles le pren le metal Et l'
aplatis tout et esten);
b) 1331 « devenir plat » (
Id.,
op. cit., 8901 ds T.-L. : Plus le fiert on, mains
aplatist);
2. 1499 « étendre mort par terre » (
Auton.,
Annal. de L. XII, an 1499, ap. Ste-Pal. ds
Gdf. Compl. : Tant de Lombars
feurent applatis et estendus que ... on eust peu dire que guerre affamee avoit illec fait une repeue);
3. a) 1592 « s'abaisser » (
Montaigne, III, 9, p. 112 ds
Gdf. Compl. : Mon courage se herisse au lieu de
s'applatir);
b) 1864 « s'humilier devant qqn » (
Goncourt,
Renée Mauperin, Paris, Charpentier, 1876, p. 201 : Quant aux autres, à ceux qui, sans avoir rien à nourrir, ni vice, ni femme, ni enfants, se vendent, se ruinent, se courbent,
s'aplatissent, s'enrichissent et s'avilissent).
Dér. de l'adj.
plat*; préf.
a-1*, dés.
-ir; dès le
xiiies. a. prov. (
Bernard de Venzenac,
Hueimais pus ds
Rayn. t. 4,
s.v. plat 5 : Fols no s'aplat lo cabelh).