APLANISSEUR, EUSE, subst.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− 1606 (
Nicot :
Applanisseur. Combien que ce nom soit commun à tous ceux qui applanissent toutes choses bossues, inegales, montueuses & rabbotueuses, si est-ce qu'il est approprié en particulier à celuy qui avec chardons tirent la bourre lanisse des draps apres qu'ils ont esté reboursez et receu la premiere tonture).
II.− 1756 pol. « partisan d'une société égalitaire » (
Voltaire,
Essai sur les mœurs, éd. R. Pomeau, Garnier, t. 2, p. 672 : ils se nommèrent les
aplanisseurs, nom qui signifiait qu'ils voulaient tout mettre au niveau, et ne reconnaître aucun maître au-dessus d'eux).
Dér. du rad. du part. prés. de
aplanir*; suff.
-eur2*. Sens II calque de l'angl.
leveller «
id. » (
Barb. Infl., p. 7;
Mack. t. 1 1939, p. 185) attesté (pour désigner les membres d'un groupe révolutionnaire angl. influencé par la secte des indépendants) dep. 1644 (
Needham,
Case Commw., 77 ds
NED t. 6).