APLANIR, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) xies.
aplanir « nettoyer en frottant » (
Les Gloses françaises de Gershom de Metz; mss Biblioteca Angelica, loaz Houllin 25a, éd. L. Frandin, Paris, 1902, p. 38);
b) 1155
aplanier « niveler, rendre plat et égal » (
Wace,
Brut., ms., f
o48
d, ap. Ste-Pal. ds
Gdf. : Apres
ont tout
aplanié, Fossé et mur egaillié); 1223-1230
aplaigner «
id. » (
Rom. de Thèbes, éd. Constans, Paris 1890, 7322 ds T.-L. : La terre i
est bien guaaigniee Et coltivee et
aplaigniee); env. 1274
aplaner (
Grand. Chron. de Fr., Loys, fils de Charles le Simple, II, P. Paris ds
Gdf.), nombreuses attest. de cette forme encore au
xvies. (
Hug.); 1326
aplenir (Richel Mor. CCXXV, f
o73 ds
Gdf.);
ca. 1550
aplanir (Louise
Labé,
Debat de Folie et d'Amor, p. 63 ds
Gdf. Compl.);
2. 1644 au fig. « réduire (une difficulté), faciliter » (
Corneille,
Rodogune, éd. Grands écr. de Fr., t. 4, III, 1, vers 775-776 : Mais ce n'est pas assez de m'avoir avertie : Il faut de ces périls m'
aplanir la sortie).
Forme
aplaigner, dér. de l'a. fr.
plaigne « plaine », 1100,
Roland, éd. Bédier, 3305, issu du b. lat. *
plania formé sur le rad. de l'adj.
planus, suff.
-ĭa. par anal. avec
champagne, montagne (
Meyer-L.), doublet de
plana, neutre plur. substantivé qui a donné
plaine; aplanier, aplaner et
aplanir dér. du lat.
planus, voir
plan et
plain; dés.
-er, -ir; préf.
a-1*.