APHRODITE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− 1771 Antiq. (
Trév. :
Aphrodite [...] C'étoit aussi le nom d'une danse chez les anciens, dans laquelle on représentoit Vénus); 1838 (
Ac. Compl. 1842 :
Aphrodite [...] Espèce de pantomime en usage chez les Grecs, selon l'Encyclopédie) − 1892,
Guérin.
B.− 1768 d'apr. éd. 1775 zool. (
J.-C. Valmont de Bomare,
Dict. raisonné universel d'hist. naturelle, Paris, Brunet, t. 1 :
Aphrodite. Espèce de chenille de mer qui se trouve dans les mers d'Occident).
C.− 1866 minér.
(Lar. 19e).
D.− 1896 « femme qui, comme Aphrodite, voue sa vie aux plaisirs de l'amour »,
supra ex. 1.
A empr. au gr. Α
φ
ρ
ο
δ
ι
́
τ
η « nom de la déesse de l'amour » (lat.
Venus) que l'étymol. pop. fait dériver de α
̓
φ
ρ
ο
́
ς « écume » (
P. Chantraine,
Dict. étymologique de la lang. gr., Paris, Klincksieck. p. 148) parce que
Aphrodite était selon la légende sortie de l'écume des eaux; B lat. sc.
Aphrodita appellation donnée par
Linné,
Syst. Nat., 1735 (d'apr.
Agassiz,
Nomenclator zoologicus, 1842-46,
Vermes s.v.), en raison de la beauté de ces annélides munis de ,,faisceaux de soies flexueuses qui naissent de [leurs] côtés et brillent de l'éclat de tout l'or`` (
Privat-Foc. 1870); C (
cf. A) p. anal. de couleur, de légèreté, avec l'écume de mer; D par synecdoque à partir du nom de la danse grecque.