APERT, ERTE, APPERT, ERTE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− 1. Mil.
xies. fig. « (d'un inanimé abstrait) évident, manifeste » (
Alexis, st. 113
b, G. Paris ds
Gdf. : Quant il en veient les vertuz si
apertes) − 1611,
Cotgr.; repris comme archaïsme au
xixes.,
supra;
2. début
xives. au propre « ouvert » (
Aimé,
Ystoire de li Norm., VIII, 10, Champollion ds
Gdf. : Et quant ces quatre garson porterent a mengier a li prison, et la prison estoit
aperte), attest. isolée.
B.− 1170-71 « (d'une pers.) capable, doué, habile » (
Chret. de Troyes,
Cligès, éd. W. Foerster, 4156 ds T.-L. : vaslez, jant et
apert Te voi mout et de grant corage) − 1611,
Cotgr.
A empr. au lat.
apertus (part. passé adjectivé de
aperire « ouvrir »), dep. Cicéron (
Sex. Rosc., 65 ds
TLL s.v., 219, 51); sens fig.
Cicéron,
Cat., 2, 1,
ibid., 221, 71. B croisement de sens avec l'a. fr.
espert « habile » (1262,
J. Le Marchant,
Mir. de N.-D., ms. Chartres, f
o7 b ds
Gdf.), du lat.
expertus « éprouvé, habile » part. passé de
experiri qui aux sens dér. du parfait signifie « avoir fait, savoir par expérience ».