APACHE, subst. et adj.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Subst. 1902 adaptation de l'ethnique par des journalistes parisiens ds
Le Matin et
Le Journal pour désigner « la pègre des boulevards extérieurs » d'apr. Dauzat ds
Fr. mod., t. 6, p. 24 qui explique : Victor Morris, chef des informations du
Matin s'attribua la paternité du mot, que j'ai entendu revendiquer pour Arthur Dupin, chef des informations du
Journal [...]; 1902 «
id. » attesté dans un texte angl. :
Westm. Gaz., 22 oct. 8/I ds
NED Suppl. : The leader of the band of roughs in Paris, known as the ,,
Apaches``; 1905 (
Villot,
Les Plaies sociales. Comment on nous tue. Comment on nous vole, pp. 309-320 d'apr.
Sain. Lang. par. 1920, p. 211 : les
Apaches [
cf. 1897 emploi du terme ethnique dans un tour et un cont. arg. :
A. Bruant,
Route, p. 114,
ibid., p. 210 : Et des loucherbèmes en sauvages Qui vont guincher le soir en pince-cul Avec des gonzesses en
Apaches]).
II.− Adj. 1905,
Rosny aîné,
Les Rafales [sous-titre]
Mœurs apaches, ibid. p. 211.
Empr. à l'anglo-amér.
Apache (
Mack. t. 1, p. 254;
Cor.;
FEW t. 20, p. 56) nom de la tribu indienne appartenant à la famille des Athapaska; entrés en relation avec les blancs après la conquête du Texas et du Nouveau Mexique, les
Apaches, réputés pour leur férocité, furent connus en France grâce aux romans de Gabriel
Ferry,
Coureur des bois, 1853 et de Gustave
Aimard,
Les Peaux-Rouges de Paris, 1888 (d'apr.
Bl.-W.5). L'anglo-amér.
Apache est attesté comme terme ethnique dep. 1745 (
H. Moll's Atlas Minor Plate, 46 ds
DAE) et viendrait d'un esp. mexicain d'orig. incertaine
(DAE);
cf. 1909,
Times, 9 févr. 4/4 ds
NED Suppl. : Those « apaches » with which Brussels is haunted.