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ANTISTROPHE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1532 subst. masc. « contrepèterie » (Rabelais, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, Paris, 1959, p. 93 : Car il disoit qu'il n'y avoit que ung antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse), noté comme subst. fém. dep. Cotgr. 1611; 2. 1550 rhét. anc. « seconde strophe des stances chantées par le chœur chez les Grecs » (Quintil Horatian, p. 203 ds Hug.); noté comme n'étant d'aucun usage dans la poésie française par Ac. 1762; 3. 1690 rhét. (Fur. : Antistrophe. subst. fém. Figure grammaticale, qui se dit quand de deux termes ou choses conjointes et dependantes l'une de l'autre, on fait la conversion, ou le renversement reciproque : comme, le serviteur du maître, ou le maître du serviteur); p. ext. « épiphore, répétition de un ou plusieurs mots à la fin de chaque membre d'une période » dep. Littré; 4. 1690 danse (Fur. : Antistrophe, chez les Poëtes Lyriques, étoit une espece de danse en usage chez les Anciens, qui portoient leurs pas tantôt à droite, tantôt à gauche, par des retours ou conversions redoublées), attest. isolée, voir antistrophique. Empr. au gr. α ̓ ν τ ι σ τ ρ ο φ η ́ « antistrophe [opposé à strophe en poésie] » (Denys d'Halicarnasse, Comp., 19 ds Bailly) et « inversion » (Hérodien, 607, 21, ibid.).