ANTISIGMA, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1751 paléogr. et philol. (
M. du Marsais ds
Encyclop. : L'empereur Claude, dit-il [Priscien], voulut qu'au lieu du Ψ des Grecs, on se servît de l'
anti-sigma figuré ainsi )( : mais cet empereur ne put introduire cette lettre. [...] Isidore, au liv. I. de ses
Origines [...] où il parle des notes ou signes dont les auteurs se sont servis, fait mention de l'
anti-sigma, qui, selon lui, n'est qu'un simple ς tourné de l'autre côté. On se sert, dit-il, de ce signe pour marquer que l'ordre des vers vis-à-vis desquels on le met, doit être changé, et qu'on le trouve ainsi dans les anciens auteurs. [...] L'
anti-sigma, poursuit Isidore, se met aussi à la marge avec un point au milieu
lorsqu'il y a deux vers qui ont chacun le même sens, et qu'on ne sait lequel des deux est à préférer. Les variantes de la
Henriade donneroient souvent lieu à de pareils
anti-sigma).
Empr. au gr. α
̓
ν
τ
ι
́
σ
ι
γ
μ
α «
id. » (
Diogène Laerce, 3, 66 et
Priscien, 1, 42, ds
Bailly);
cf. lat. médiév.
antisigma, antissimma (
ixes.
Hincmarus,
Vita Remigii, episc. Remensis, prol. p. 259, 4 ds
Mittellat. W. s.v., 720, 50).