ANTIQUAILLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin
xves. « débris ou imitation de l'art grec et romain » (
O. de S. Gelais,
Eneid., B.N. 861, f
o62b ds
Gdf. Compl. : Avançons nous, car je voy les murailles, Les haultes tours et fieres
antiquailles, Des grans cyclopes l'eminent edifice);
2. 1671 devenu péj. « chose de peu de valeur, surannée » (
Corneille,
Poés. div. La Défense des fables ds
DG : Tous ces vieux ornements, traitez-les d'
antiquailles).
Empr. à l'ital.
anticaglia (
Sar. 1920, p. 42;
Wind 1928, p. 117;
Sain. Lang. Rab. t. 1 1922, p. 62) attesté dep. le
xives. au sens de « ruines, antiquités archéologiques » (G. Villani [1280-1348] 3-I ds
Batt.) dep. le
xvies. au sens de ,,objet ancien, d'antiquaire`` (Cellini [1500-1571] I-27 [73]
ibid.). Dep. le
xvies., devenu péj. au sens de « objet ancien, abîmé », se dit ensuite d'une personne, d'un écrit, d'une idée (Berni [1498-1535] 154,
ibid.). Ital.
anticaglia, dér. de
antico « ancien » (
antique*); suff. coll.
-aglia.