ANTIPODE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1370-77 adj. astron. et géogr. « (d'une personne) qui occupe sur la terre le point diamétralement opposé à un autre » (
Oresme,
Liv. du ciel et du monde, ms. Univ., f
o207 r
ods
Gdf. Compl. : Se un homme environnoit la terre il seroit
antipode a soy mesme); 1372 subst. « personne qui occupe sur la terre le point diamétralement opposé à un autre » (
J. Corbichon, Delb.
Rec. ds
DG);
b) 1537 subst. « lieu diamétralement opposé à un autre » (
B. Desper.,
Cymb., 474 ds
Gdf. Compl. : Les
antipodes inférieures aux
antipodes superieures); 1564 adj. « (d'un lieu) diamétralement opposé à un autre » (
Rabelais,
Pantagruel, V, 27 ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 3, p. 288);
2. a) 1646 subst. « le contraire » (
Maynard,
Poésies, ibid., p. 288 : On le passe pour l'
antipode des esprits doux et raffinés);
b) 1656 adj. « qui est diamétralement opposé à qqc. » (
Bréb.,
Luc. trav., p. 77 ds
Brunot t. 3, p. 205).
Empr. au lat.
antipodes (lui-même empr. au gr. α
̓
ν
τ
ι
́
π
ο
υ
ς, -π
ο
δ
ο
ς « qui a les pieds opposés aux nôtres »,
Platon,
Tim. 63a ds
Bailly), 1 a subst. dep.
Pline,
Nat., 4, 90 ds
Oxford Latin Dictionary.