ANTIPHRASE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − Début
xives.
antifrasin rhét. « emploi d'un mot, d'une loc. dans un sens contraire au sens véritable » (
Ovide mor., Comment. Copenhague, t. 5, p. 420 ds
IGLF : Elles [les trois furies] estoient nommées par
antifrasin parces, pour ce que a nullui n'espargnoient); 1546
antiphrase (
Rab.,
Tiers liv., ch. 50 ds
Gdf. Compl. : Les aultres [plantes] ont leur nom par
antiphrase et contrarieté).
Empr. au b. lat. des grammairiens
antiphrasis acc.
antiphrasin «
id. » (
Charisius,
Gramm. I, 276, 13 ds
TLL s.v., 173, 15) lui-même empr. au gr. α
̓
ν
τ
ι
́
φ
ρ
α
σ
ι
ς « désignation par le contraire », employé par les rhéteurs grecs (
Bailly).