ANTIMOINE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Antimoine, début
xives. (
Antidotaire Nicolas ds
Quem. sans attest.);
xves.
entimoine (
La Turbe des philos. ds
DG); av. 1590
antimoine (
Paré, XXIV, ch. compl. ds
Littré : Lorsque l'
antimoine est calciné ou bruslé, qu'aucuns appellent préparé, il est rendu plus sec et plus dur).
II.− Antimonial, 1612
eau antimoniale (
Delb.,
Rec. ds
DG); av. 1672
les antimoniaux, dans la querelle de l'antimoine, nom par lequel on désigne les partisans de l'emploi de cette substance en méd. (
Gui Patin,
Lettres, II, p. 137 ds
Littré : M. Merlet dit que ce sont les
antimoniaux de notre faculté [faculté de médecine] qui en ont payé l'impression [d'un pamphlet]).
III.− Antimonieux, 1838 (
Ac. Compl. 1842).
I empr. au lat. médiév.
antimonium attesté au
xies. (1020-1087
Constantinus Africanus, medicus,
Grad., 381, 37 ds
Mittellat. W. s.v., 710, 51); peut-être adaptation de l'ar.
iṯmid «
id. », var.
uṯmud (
H. Lammens,
Remarques sur les mots fr. dér. de l'ar., Beyrouth 1890, 260;
Lok. 918;
Cor.,
s.v. antimonio). II empr. au lat. médiév.
antimonialis attesté au même sens aux
xiie-
xiiies. :
Artephius, (alchemista arabs),
Secret., p. 13 ds
Mittellat. W. s.v. III dér. du rad. du lat.
antimonium (v.
antimoine); suff.
-eux*.