ANTICIPER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1356 [l'obj. est un nom de pers.] « devancer l'action de qqn » (
Bers., Tite-Live, ms. Ste Gen., f
o35 r
ods
Gdf. Compl. : Le dictateur pourvoians que il ne convenist pas aus Roumains avoir guerre aus Latins et aus Volsques ensemble, les
anticipa et desavança); 1442 [l'obj. désigne un inanimé] « faire, exécuter avant le temps » (Arch. nat., P. 1361, pièce 950 Bressuire,
ibid. : Sans autrement iceulx termes
antissiper); 1546 emploi abs. « prendre les devants pour faire qqc. » (
Rabelais, III, 17, éd. Marty-Laveaux ds
Hug. : Ainsi commençoit escamper de la chambre, mais la vieille
anticipa ... et sortit). Empr. au lat.
anticipare, au sens de « prendre par avance » dep.
Cicéron,
Att., 8, 14, 2 ds
TLL s.v., 167, 57; constr. avec un inf. au sens de « prendre les devants pour » (
Vulg. I
Macc., 10, 4,
ibid., 167, 55).