ANTARI, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1866
(Lar. 19e, s.v. Antar).
Dér. de
Antar, nom d'un célèbre guerrier et poète ar. des
vieet
viies., aut. d'une des sept Moallakas, poèmes suspendus à la porte de la Kaaba; suff. ethnol.
-i p. anal. avec d'autres mots comme
hindi*
, hindoustani*
, roumi*.
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Histoire :
Attesté depuis 1838 [glosé à la première des trois occurrences de l'ouvrage, toutes à la même page] (Journal asiatique, troisième série, volume 5, page 503, in Google, Recherche de Livres : Tout cela ne vaut pas une soirée de l'Antari (lecteur de la vie d'Antar) […]. J'ai, comme de raison, fait connaissance avec l'Antari, le schaykh Abdallah, qui n'est Antari qu'après le coucher du soleil ; car tant que cet astre brille sur l'horizon, le schaykh Abdallah est tapissier, son auditoire n'étant ni assez riche, ni assez nombreux pour le dispenser de travailler dans le jour). Première attestation lexicographique : 1866 (Larousse1 : antari s.m. (an‑ta‑ri). Nom donné de nos jours en Orient, et particulièrement en Egypte et en Syrie, à ceux dont la profession est de lire ou de réciter dans les cafés des fragments du Roman d'Antar). -
Origine :
Transfert linguistique : emprunt à l'arabe dialectal d'Afrique du Nord ﻋﹷﻨﹿﺘﹷﺮﻱﹼ [‛antarī] subst. masc. « récitateur populaire du Roman d'Antar, épopée préislamique arabe » (formé en arabe sur l'anthroponyme ﻋﹷﻨﹿﺘﹷﺮ [‛Antar], en arabe classique ﻋﹷﻨﹿﺘﹷﺮﺓ [‛Antara], nom d'un célèbre poète‑guerrier arabe du 6e siècle ; cf. Wehr, Dictionary, 648 ; EI2 1, 533‑537). L'emprunt, effectué en Égypte, est le fait de voyageurs français cultivés, dans la mouvance de l'expédition égyptienne de Napoléon. Ajouter FEW 19, 8b un nouvel article ‛antarī.
Rédaction TLF 1974 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2010 : Esther Baiwir. - Relecture mise à jour 2010 : Éva Buchi ; Willy Stumpf ; Youssef Ayache ; Nadine Steinfeld.
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