ANNULER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − a) 1
remoitié du
xiiies.
anuler « mépriser » (
Saint Graal, II, 373, Hucher ds
Gdf. : Ensi rent li tres haus sires la veue dou cuer a chiaus qui les mortex coses
ont anules), attest. isolée;
b) 1289
anuller « rendre nul » (1289, ap. Lob., II, 435 ds
Gdf. Compl.); 1293
annuller «
id. »(Vend. av. S. Nicol., S. Jacques, A. Liège,
ibid.).
Empr. au lat. chrét.
adnullare « mépriser, considérer comme nul » (
ITALA, Cod. Mediol. psalm., 68, 34 ds
TLL s.v., 785, 51), lui-même calqué sur le gr. ε
̓
ξ-ο
υ
δ
ε
ν
ε
́
ω ou ε
̓
ξ-ο
υ
δ
ε
ν
ο
́
ω « considérer comme rien, mépriser » (Les Septante ds
Bailly); au sens de « rendre nul » spéc. terme de dr. en lat. médiév. (
cf. Capit. reg. Franc., 9, 13 ds
Mittellat. W. s.v., 229, 10).