ANNULAIRE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Subst. 1539 (pour
doigt annulaire) « doigt auquel on met l'anneau » (
Gruget,
Leçons de P. Messie, 524 [1610] ds
Quem. : Pline dit que le second doigt ou les Romains commencèrent a porter anneaux, après l'
annulaire fut le premer [
sic] doigt qui est pres du poulse); 1755 (
Encyclop. t. 5,
s.v. doigt : Ils sont naturellement au nombre de cinq à chaque main, nommés le pouce, l'index, le long doigt ou le doigt du milieu, l'
annulaire, l'auriculaire ou le petit doigt);
2. adj.
a) 1546 « propre à recevoir un anneau » (
Ch. Estienne,
Dissect. des Parties du corps, 56, 58; 77, 33 ds
Quem. : le doigt dit medecin, ou
annulaire);
b) ca 1575 anat. « qui ressemble à un anneau »
cartilages annulaires (
Paré, II, 19 ds
Littré); 1738 archit. (Frézier ds
Trév. 1752); 1752 astron.
éclipse annulaire (Trév.).
Empr. (pour ce qui est de la forme) au lat.
an(n)ularius adj. « (d'une matière) dont on se sert pour fabriquer les bagues »,
Vitruve, 7, 14, 2 ds
TLL s.v., 193, 32; subst. « fabricant de bagues »,
Cicéron,
ibid.; dér. sém. de
anneau; les sens de « annulaire » étaient en b. lat. et lat. médiév. exprimés par
anularis adj. (dep.
Isidore,
Orig., 11, 1, 71,
ibid., s.v., 193, 26 : [digitus] anularis); subst. « annulaire » dep. le
ixes. (Lex Frisionum, 22, 31 ds
Mittellat. W. s.v., 726, 5).