ANNIHILATION, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1377 philos.
adnichilacion « action d'annihiler, de mettre à néant » (
Oresme,
Livre du Ciel et du Monde, 60c, éd. Ménut et Denomy, p. 252 : Et se
adnichilacion e[s]t possible, creacion de noient est possible); 1612
anihilation (
Beroalde,
Palais des curieux, p. 101 ds
Gdf. Compl.);
2. ca 1390 dr. « annulation (d'un acte ...) » (
Bout.,
Som. rur., 1
rep., f
o25c, éd. 1486,
ibid. : Si sur l'
adnichilation dudit testament estoient ouys, vaudroit la reproche; car le dit testament adnichilé lor don seroit nul);
3. 1508-1517 « (en parlant d'une pers.) anéantissement » au sens propre (
Fossetier,
Cron. Marg., ms. Brux. 10509, f
o236 v
o,
ibid. : La destruction de Troye et la
adnichilation des Troyens), d'où p. ext. au sens moral,
supra B 1.
Empr. au b. lat.
adnihilatio (ann-) « action de réduire à rien » (dep.
St Jérôme,
Epist., 106, 27 ds
TLL s.v., 780, 47); attesté en lat. médiév. 1 (1248-56,
Albert Le Grand,
Phys., 5, 3, 7, p. 400
a, 18 ds
Mittellat. W. s.v., 223, 46) et 2 (1275,
Chart. turic., 1602,
ibid., 51).