ANIMATION, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xives. « le principe vital, la force qui donne la vie (opposé en partic. au domaine de l'esprit) » (
R. de Presles,
Cité de Dieu, 14, 2, éd. 1531 ds
Quem. : Lesquelles œuvres de la chair sont fornications, ordures... contentions, emulations,
animations); de
Fur. 1690 à
Besch. 1845 le terme semble réservé à la théol. et à la biol., en partic. pour désigner le moment où l'âme s'unit au corps dans le fœtus;
2. ca 1468 « emportement, colère » (
Chastellain,
Chronique, V, 425, Kerwyn d'apr. Delboulle ds
R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 114 : Ils ... se mirent en devoir d'envoyer l'un vers l'autre et d'essayer par paroles si leurs deux contraires
animations et felletés se pourroient mitiger et un peu radoucir par moyens); 1845 [en bonne part] (
Besch. :
Animation. Chaleur, vie apparente. Mettre l'
animation dans les paroles, dans le discours, dans les actions).
Empr. au lat.
animatio (de
anima « souffle vital, âme »), au sens 1 « principe de la vie (domaine de l'
anima) » (
Cicéron,
Tim., 35 ds
TLL s.v., 85, 68); au sens 2 (domaine de l'animus) empr. au b. lat.
animatio « colère » (
iie-
iiies.,
Tertullien,
Adv. val., 9,
ibid., 86, 2); en bonne part (
Itala, Act., 17, 11,
ibid., 85, 85).