ANGULAIRE, adj. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1375 « qui forme un angle » ( Oresme, Livr. du ciel et du monde, 99 a 4-5 ds Medieval Studies, t. 5, p. 297 : Se le ciel estoit de telle figure angulaire et il fust meü circulairement), s'applique à différents domaines notamment mécan. : mouvement angulaire, anat. : apophyse, muscle, artères angulaires ( Encyclop. t. 1 1751) et astrol. : maisons angulaires ( Trév. 1752); 2. 1563 pierre angulaire « situé à un angle », « pierre qui forme l'angle extérieur d'un édifice » ( B. Palissy, Recepte veritable ds Dict. hist. Ac. fr. t. 3, p. 235a : L'Escarre dit ... c'est moy qui conduis les pierres angulaires et principales du coin, sans lesquelles nul bastiment ne pourroit tenir); 1730-31 même syntagme, emploi métaph. ( Bossuet, Méditations sur l'Évangile, ibid., p. 235b : Je poserai dans les fondements de Sion une pierre, une pierre choisie et éprouvée, une pierre angulaire.)
Empr. au lat. angularis au sens 2 lapis angularia dep. Caton, Agr., 14, 1 ds TLL s.v., 56, 10; emploi métaph. ( Tertullien, Adv. Marc., 3, 7, ibid., 18); au sens 1 dep. Ps. Boece ( Geom., 423, ibid., 34). La forme corresp. est l'a. fr. angler : pierre anglere, fin xiies., Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, 103, 33 ds T.-L.; emploi fig., ca 1225, G. de Coincy, Doul. de la mort, Richel. 23111, f o307 d ds Gdf. : A Dieu qui est la pierre anglire.
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